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Comment les avantages salariés peuvent atténuer la charge mentale au travail ?

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Impossible de déconnecter du travail une fois rentré à la maison ? Ou au contraire, votre collègue peine à se concentrer tant les problèmes du quotidien lui parasitent l’esprit ? C’est ce qu’on appelle la charge mentale. La charge mentale au travail représente un réel risque socioprofessionnel, et peut conduire à des conséquences désastreuses. Mais rassurez-vous ! En tant que CSE, vous pouvez alléger la charge mentale des salariés grâce aux avantages sociaux. 

La charge mentale au travail : petit point de définition 

Si on a l’impression que le terme de « charge mentale » est apparu récemment, sa première définition date de 1984. A l’époque, la sociologue Monique Haicault décrit la charge mentale comme « le fait de devoir penser simultanément à des choses appartenant à 2 mondes séparés physiquement ». Et c’est ce ping-pong permanent qui fatigue le cerveau. 

Dès sa première apparition, cette locution semble donc avoir un aspect plutôt négatif et contraignant. Concrètement, la charge mentale au travail peut être considérée comme le fait de devoir mobiliser ses capacités cérébrales de manière intense et prolongée. Elle est relative à la quantité d’informations à traiter par le cerveau et à leur complexité. 

Quoi qu’il en soit, la charge mentale est un élément indissociable du travail. Pour autant, une charge mentale excessive est dangereuse pour la santé des salariés, mais également pour l’entreprise. Une surcharge mentale au travail peut se traduire par le sentiment d’être débordé en permanence, des difficultés de concentration, un épuisement psychologique, une irritabilité inhabituelle, et même un isolement social.

Les symptômes de la charge mentale excessive au travail 

La charge mentale est par définition un ressenti individuel. En effet, une même charge de travail peut être vécue différemment selon les personnes, ce qui peut compliquer la détection d’une surcharge mentale dans un contexte de travail. 

De plus, si la charge mentale des cadres est particulièrement surveillée, aucun corps de métier n’y échappe. Par exemple, la charge mentale au travail peut être générée par différentes situations : un gestionnaire qui doit prendre en main un nouvel outil informatique, un caissier qui doit constamment être poli ou un ouvrier en industrie qui voit ses tâches quotidiennes se diversifier peuvent causer une détresse chez les salariés.

Pourtant, des indicateurs peuvent alerter sur un excès de charge mentale : 

  • Une baisse de la performance ; 
  • Le surinvestissement ou le sous-investissement d’un ou plusieurs salariés ; 
  • Une dégradation de l’ambiance de travail ;

Une hausse des accidents du travail ou des maladies professionnelles ;

Un fort absentéisme ou un haut taux de turn-over.

La charge mentale au travail est donc un enjeu de santé au travail, et constitue en cela un risque psychosocial (RPS), à évaluer et à observer. Et c’est là qu’intervient le CSE ! 

Le rôle du CSE dans la prévention des RPS 

Le CSE joue un rôle central dans la prévention des RPS, dont peut faire partie la charge mentale. En effet, les membres du CSE ont pour mission d’identifier, de prévenir et de traiter les RPS. 

Pour cela, ils disposent d’outils pour détecter les situations ou les personnes soumises à une charge mentale excessive au travail. 

La charge mentale au travail comme RPS 

De plus en plus d’entreprises intègrent la charge mentale comme un risque psychosocial, par le biais de documents de suivi des RPS que sont le DUERP et le PAPRIPACT. 

Ces documents recensent les situations et les changements pouvant générer des risques pour la santé et la sécurité des salariés. À l’aide d’indicateurs, ils suivent l’évolution des risques. Si un ou plusieurs indicateurs chutent, une action correctrice doit être effectuée. 

Concernant la charge mentale au travail, on distingue 2 critères d’évaluation : la durée et l’intensité de cette charge mentale. 

Une charge mentale trop importante pendant trop longtemps peut mener au burn out. Le rôle du CSE n’est donc pas uniquement d’évaluer et de traiter ce risque, mais également de mener des actions de préventions afin de préserver la santé mentale des salariés. Pour cela, une bonne démarche Qualité de Vie au Travail (QVT) est un excellent vecteur ! 

Prévenir la charge mentale par une démarche QVT 

Mieux vaut prévenir que guérir ! La démarche QVT peut aider les salariés à maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les élus du CSE sont les mieux placés pour lancer une démarche QVT au travail

De nombreuses actions peuvent être mises en place afin de prévenir la charge mentale au travail, et améliorer globalement la qualité de vie et l’ambiance au sein de l’entreprise. Et c’est notamment par le biais d’avantages salariés que les élus peuvent faciliter la vie de leurs collègues. 

En quoi les avantages salariés aident à réduire la charge mentale 

Un des meilleurs leviers dont dispose le CSE pour améliorer la qualité de vie des salariés est d’offrir des prestations sociales et culturelles. Les avantages salariés sont financés par le budget des œuvres sociales, ou budget ASC (Avantages Sociaux et Culturels).  

Améliorer la qualité de vie au travail

Pour aider les salariés à relâcher la pression mentale liée au travail, vous pouvez mettre en place des activités ou des espaces de détente directement sur leur lieu de travail. Vous pouvez par exemple proposer : 

  • Des cours de sport, de yoga ou de méditation dans les locaux ;
  • Installer une salle de pause avec des jeux de société, un billard ou un baby-foot ; 
  • Organiser des évènements de sensibilisation à la santé mentale. 

Laissez parler votre créativité, mais aussi celle de vos collègues ! C’est l’occasion de leur proposer des espaces auxquels ils n’ont peut-être pas accès à l’extérieur de l’entreprise. 

Offrir des avantages sociaux 

Parfois, la charge mentale à la maison peut rendre plus difficile à supporter celle au travail. Les avantages sociaux sont un excellent moyen d’aider les salariés à supporter mieux le contexte économique anxiogène. 

En offrant régulièrement aux salariés des chèques cadeaux, des subventions Vacances et Loisirs ou des Tickets restaurant, vous les aidez à lutter contre l’inflation en améliorant leur niveau de vie. 

Les prestations sociales comme les subventions Vacances permettent aussi aux salariés de couper plus efficacement avec le travail afin de profiter de congés réellement ressourçant. C’est aussi l’occasion de sélectionner les avantages sociaux que vous proposez et constater l’importance du CSE dans les habitudes de consommation des salariés

Pour proposer à vos salariés des avantages qui leur ressemblent, optez pour les chèques cadeaux TirGroupé !

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Donner accès à des prestations culturelles et sportives 

Favoriser l’accès au sport et à la culture est un des piliers du rôle du CSE en matière de QVT. Et compte tenu des effets fantastiques du sport sur la santé mentale, offrir aux salariés des accès à des prestations sportives est un tout indiqué ! 

En parallèle, proposer une billetterie culturelle variée avec des places de cinéma, de théâtre ou à des festivals est un excellent moyen d’offrir un moment de déconnexion à vos collègues. Et si vous préférez leur laisser le choix, pensez aux chèques culture ! 

Les points à retenir 
  • La charge mentale est une sensation de débordement permanent, liée au fait de devoir penser à plusieurs choses en même temps sur le long terme. Au travail, la charge mentale est générée par le fait de devoir mobiliser toutes ses capacités mentales de façon intense et prolongée. Cela peut conduire à un état de souffrance, voir au burn out ;
  • Les symptômes de la charge mentale au travail peuvent être une baisse de la performance, un surinvestissement, un sous-investissement, une mauvaise ambiance de travail, une hausse des accidents et des maladies professionnelles ou un fort turn-over ou absentéisme ;
  • Le CSE dispose d’indicateurs pour évaluer, prévenir et traiter les risques psychosociaux ; 
  • La charge mentale au travail est de plus en plus considérée comme un RPS, et peut être suivie et traitée grâce au DUERP et au PAPRIPACT ; 
  • Mettre en place une démarche QVT peut aider à réduire la charge mentale au travail ;
  • Les avantages salariés peuvent aussi fortement améliorer le bien-être et réduire la charge mentale au travail ;
  • Le CSE peut mettre en place des activités dans l’entreprise, offrir des avantages sociaux, culturels ou sportifs pour atténuer la charge mentale des salariés.