Voyages CSE : qu’attendez-vous pour prendre le large ?

Pourquoi se soucier du départ en vacances des salariés ?

On ne vous apprend rien si on vous dit que les vacances servent à se détendre, à s’évader et à profiter de l’instant présent. Pourtant, l’affaire concerne aussi l’employeur ou le Comité social et économique (CSE) et vous allez vite comprendre pourquoi.

Quelles sont les discussions préférées autour de la machine à café ? Sans surprises, elles tournent autour des vacances, passées ou à venir. Et oui, ces séjours à la mer, à la montagne ou à la campagne permettent de couper, de souffler, de se ressourcer. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si on constate une hausse de productivité pour boucler les dossiers avant de partir et une plus grande motivation au retour. 

D’après une étude américaine (Framingham Heart Study), les bienfaits ne s’arrêtent pas là puisque prendre des congés, ne serait-ce qu’une semaine, permet de réduire les risques d’accident cardio-vasculaires d’au moins 30 %. En plus d’être agréable, se reposer est bon pour la santé !

Pourtant, partir n’est pas une évidence pour tous. D’après une étude OpinionWay pour Sofinco, 73 % des Français doivent faire un effort financier pour partir en vacances. La moitié des interrogés confessent d’ailleurs économiser toute l’année en prévision du départ.

Que vous soyez élus CSE ou manager de votre entreprise, vous savez combien l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est important. Favoriser le départ en vacances de vos collègues est un moyen d’agir concrètement sur ce terrain. 

Quand le CSE se transforme en agence de voyages

Qui aurait cru quand vous avez gagné les élections du CSE que vous finiriez par programmer un week-end de détente dans le Jura ? Le comité a certes la tâche de représenter l’intérêt des salariés, mais il possède aussi des attributions culturelles et sociales. À ce titre, il assure, contrôle et participe à la gestion des activités de l’entreprise, parmi lesquelles peuvent figurer les voyages.

En facilitant l’accès aux escapades en tous genres, vous offrez la possibilité de découvrir des horizons qui n’auraient pas été accessibles autrement. Il ne faut pas oublier qu’un salarié sur trois ne part pas en vacances (source : mémento CSE). Le contexte actuel d’inflation n’arrange d’ailleurs rien au tableau…

Tous et toutes à bord !

Quand le comité décide d’organiser un périple, il ne laisse personne sur le quai. Tout comme les avantages salariés respectent un principe de non-discrimination, les voyages CSE (anciennement CE) suivent la même direction. La nature du contrat de travail (CDI, CDD, etc.) et sa durée (temps plein, temps partiel, etc.) n’influencent en rien la participation. 

Bon à savoir : s’il n’est pas permis de faire profiter des personnes extérieures à l’entreprise, les bénéficiaires peuvent tout de même inviter leurs ayants droit (conjoint et enfants) au voyage du comité d’entreprise.

Et on ne vous a pas encore dit la meilleure nouvelle : les activités sociales et culturelles bénéficient d’une exonération de cotisations sociales ! Dans cette catégorie figurent les réductions accordées par le comité pour des voyages touristiques et la participation du CSE au départ en vacances. Voilà une raison supplémentaire (s’il en fallait une) pour prendre le large. 

Première classe ou classe affaires ?

Vous n’êtes pas sans savoir que le CSE dispose d’un budget alloué aux activités sociales et culturelles (ASC). Et comme toutes les bonnes choses, il n’est pas illimité. Alors d’où provient-il ? Et bien, il s’agit d’une contribution versée par l’employeur et fixée par un accord collectif. 

Une fois la décision de prendre l’air prise, le comité détermine le budget total du voyage et le coût par participant. Le reste à charge doit bien sûr correspondre aux possibilités financières de vos collègues, sinon le projet perdrait vite de son intérêt…

Et si planifier les voyages de vos collègues était aussi agréable que partir en vacances ?

On est bien d’accord ! Mais par où commencer ? Sans réaliser un rétroplanning précis sur Excel (sauf si vous en mourrez d’envie), on vous partage quelques grandes étapes qui devraient vous orienter :

1. Interrogez vos salariés sur leur idée de voyage CSE : quelles sont les destinations où ils rêvent d’aller ? Quel est le temps qui paraît approprié ? Quel est le type de circuit qui les intéresse (voyage en autocar ou en voilier) ? Plutôt voyage chill ou hors des sentiers battus ? Culturel ou sportif ? Quel budget peuvent-ils consacrer à cette expérience ?
2. Une fois la tendance identifiée, fixez le montant de la subvention vacances du CSE par salarié. 
3. Arrêtez les dates de départ en fonction des contraintes de l’entreprise. 
4. Organisez le voyage en interne ou déléguez cette partie à des agences de voyage pour comité d’entreprise ou des agences de voyage pour entreprise, vous avez l’embarras du choix.
5. Communiquez sur le projet avec vos collègues, partagez l’itinéraire et les activités proposées. 

Parfois, la vie réserve des surprises, et c’est tant mieux ! Soyez prêt à vous adapter et à voguer au rythme des imprévus. Ce sont souvent ces moments-là qui font de belles anecdotes à raconter au retour. 

Bon à savoir : si en tant que CSE vous organisez seul le voyage en choisissant des prestations séparément (transport, hébergement, etc.), alors vous aurez besoin d’un agrément de tourisme. Tout comme un organisme de voyage, vous devrez justifier d’une garantie financière et d’une assurance responsabilité civile. Dans la pratique, un voyage pour entreprise n’est pas toujours simple à mettre en place…

Mesdames et messieurs, préparez-vous pour le décollage

S’il n’est pas possible de donner un itinéraire tracé sans connaître votre projet, on peut tout de même participer à votre brainstorming avec les tendances de voyage qui se dessinent à l’échelle nationale.

Dans le top 5 des lieux de vacances privilégiés des Français en Europe, on demande : la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce ! Ces destinations figurent sur le podium d’une étude de Marriott Bonvoy.

Si on s’intéresse de plus près aux régions françaises, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Occitanie, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Bretagne ont pris la première place dans le cœur des voyageurs. 

Bon à savoir : 66 % des Français limitent ou aimeraient limiter l’impact environnemental de leurs vacances (étude OpinionWay pour Sofinco). Même si c’est tentant, un voyage à l’autre bout du globe risque de ne pas enthousiasmer tout le monde au bureau. 

C’est pas fini : évaluez, ajustez et c’est reparti !

Une fois l’expérience finie, prenez le temps de faire le bilan. Qu’est-ce qui a fonctionné ? Prenez des notes, écoutez les retours de vos collègues et affinez votre méthode en fonction. On ne doute pas que les prochains voyages CSE seront tous plus incroyables les uns que les autres.